GUIDE MÉTHODOLOGIQUE POUR LA SYNTHÈSE

 

 

I. 30 minutes pour la lecture : ne pas les perdre !

 

A- Un coup d'œil rapide :

  • Titre général : «situation de la presse écrite»

  • Sujet : La presse «française».

  • Sources : Trois textes de 1991, un de 1976. Un texte tiré de L'expansion (économique), un des Cahiers français (universitaire), un du Monde, un des Notes et études documentaires.

  • Auteurs : inconnus, mais un universitaire (cf. note)

  • Lecture «en diagonale» difficile : textes trop longs pour deux d'entre eux.

  • Dessin à voir à part: les décodages possibles sont nombreux.

B- Lecture attentive :

 

Souligner ou surligner au fur et à mesure.   ATTENTION : PAS TROP ! Cela reviendrait…à ne rien souligner !!

 

II. Établir le plan détaillé de chaque texte. Consacrer le recto d'une feuille à chacun.

 

Si I.B- a été bien réalisé, les articulations logiques (mots), les articulations de la pensée, les faits et les données apparaissent déjà nettement.

 

ATTENTION : Le plan doit être précis, mais PAS TROP !

 

DANGERS :

  • transformer les plans en résumés (ce qui aboutirait à un blocage) ;

  • plans trop succincts : ce serait trop vague ;

  • plans trop détaillés : on aboutirait à un foisonnement impossible à synthétiser.

 

Les plans ne doivent pas dépasser le découpage : parties, sous-parties, sous-sous-parties (3 «étages»).

 

III. Mise en regard des plans des différents textes.

 

A- La thèse ou les thèses divergentes : nécessite un «regard d'ensemble», une «impression».

 

ATTENTION : THÈSE n'est pas égal à THÈME ! (Ici, le thème est la situation de la presse écrite française. La thèse, unique, car il n'y a pas de divergences entre ces quatre textes, est qu'elle décline mais peut être redressée, à condition que ...)

 

B- Repérer les constantes et les divergences éventuelles.

 

Il est utile d'adopter un CODE pour repérer les idées.

Pour les plans, on peut choisir de repérer les divisions avec le système I, I.1, I.1.1.

Pour les idées, on peut choisir de les désigner par une lettre de l'alphabet, ce qui permet de repérer au fur et à mesure les idées que l'on retrouve d'un texte à l'autre.

 

On peut enfin faire le bilan de ces recoupements : l'idée A, on la trouve dans le texte I dans II.3, dans le texte IV, dans I.1, etc. Un tableau de ces concordances peut être dressé. Il sera précieux pour ne pas tâtonner au moment de la rédaction finale, et pour ne rien oublier d'essentiel.

 

ATTENTION : La synthèse ne saurait être UNE SIMPLE JUXTAPOSITION DE RÉSUMES DES DIFFÉRENTS TEXTES : texte 1, puis texte 2, etc.

 

ELLE BALAYE TOUS LES TEXTES, ET ORDONNE LEURS IDÉES SELON UN PLAN DÉCIDÉ PAR VOUS-MÊMES !

 

IV. On peut parvenir à un plan détaillé et ordonné.

 

A- L'introduction : elle contient immuablement deux parties, matérialisées par un passage à la ligne :

 

            1- Présentation du sujet : thème traité (sujet général, délimitations, problème posé) ;  documents utilisés : titres, auteurs, sources.

 

            2- Annonce du plan : seulement dans ses grandes parties (deux, trois ou quatre au maximum !)

 

            Cette introduction doit être exacte (elle doit être respectée dans le corps du devoir), complète (ne rien oublier) et claire (annoncer vigoureusement et succinctement).

 

 

B- Le développement :

 

            1- Les grandes parties :

                        a) Nombre : plus de deux, maxi 4

                        b) comment choisir ? En reprenant les plans détaillés et le tableau de recoupement, deux, trois ou quatre groupes d'idées se dégagent ce sont vos grandes parties.

 

Par la force des choses, ce sera souvent : Problèmes, solutions ; ou : constat, perspectives d'évolutions possibles ; ou : problèmes, remèdes ; ou : constat, causes, solutions ; ou encore : problème réel, limité cependant.

 

            ATTENTION : il ne s'agit pas d'une recette ! Ce sont les textes qui dictent le plan. On ne cherche pas à tout prix à PLIER les textes à un plan de synthèse préconçu...

 

            A PROSCRIRE :

            - l'énumération qui prend un texte après l'autre :

            - la synthèse incomplète, qui laisse de côté des aspects importants des textes ;

            - le déséquilibre, qui donne une très longue partie et d'autres rachitiques ;

            - les répétitions, où les mêmes éléments sont plusieurs fois répétés.

 

            LE PLAN EST UNE ÉTAPE ESSENTIELLE, INÉVITABLE !

 

            2- Les sous-parties du développement :

                        a) nombre : de 2 à 4.

                        b) choix : en fonction des idées recoupées.

                        c) exhaustivité : aucune idée importante ne peut être oubliée.

 

            VÉRIFIEZ AVEC VOS CODES !

 

            DANGERS : de trop nombreuses sous-parties ; des répétitions ; elles ne couvrent pas tout ; elles sont INVENTÉES !!

 

C- Conclusion : elle est PERSONNELLE. Mais elle contient deux parties :

            1- le point très bref sur le sujet : son importance, son évolution.

            2- Votre avis, avec jugement de valeur MOTIVÉ.

 

            DANGER : Résumer ; conclure sur un autre sujet ; avis non motivé (inacceptable).

 

V. Rédiger

 

La rédaction doit être correcte, claire, dans un style simple.

 

A- Introduction : TOUT EST RÉDIGÉ, même l'énoncé des documents. Deux paragraphes avec passage à la ligne. Sauter une ligne à la fin de la conclusion pour la distinguer du développement. Éventuellement *, mais ne pas écrire «introduction». L'annonce du plan se fait en une phrase : annoncer les grandes parties sans les développer. Être clair !

 

B- Développement : Chaque partie doit être séparée par une ligne blanche. Chaque sous-partie constitue un paragraphe. Ne pas écrire «développement». TOUT RÉDIGER !

 

            a) Clarté : la première phrase de chaque partie principale annonce le plan de cette partie, en indiquant clairement les sous-parties.

            b) Exhaustivité/exactitude : ne pas oublier d'idée importante, ne pas en ajouter ! (Ce danger est d'autant plus important que ce sujet vous est familier : «vous vous y connaissez !»)

            c) Neutralité : On ne vous demande pas VOTRE AVIS (il apparaîtra dans la conclusion). Votre synthèse doit refléter tous les textes.

            d) Fidélité : Ne pas reprendre de phrases des textes, sauf si elles sont particulièrement significatives. dans ce cas, ne pas oublier les guillemets. Citer l'origine des idées, auteur et texte, en rédigeant et pas simplement entre parenthèses.

            e) Cohérence : Le développement est logique, les idées sont enchaînées et non juxtaposées. Le choix des mots de liaison est donc essentiel.

 

C- Conclusion : Elle tient entre 5 lignes et une demi-page selon la longueur de la synthèse.

            Elle est rédigée : c'est la dernière impression qu'aura le lecteur de votre texte !

            Elle est nettement séparée du développement (une ligne blanche ou *) mais sans écrire «conclusion».

            Elle est sincère.

 

QUE FAIRE AU BROUILLON ?

 

Rédiger complètement l'introduction et la conclusion : Ce sont des parties difficiles à rédiger, et elles seraient sacrifiées dans la précipitation.

On peut en revanche rédiger directement le développement grâce au plan précis et au tableau de correspondance.

 

 

RELISEZ SOIGNEUSEMENT  :

 

orthographe, répétitions, incorrections. (Tout cela ferait mauvaise impression !)