Les modes de raisonnement

 

Un raisonnement est une suite de propositions vraies ou fausses, liées les unes aux autres et aboutissant à une conclusion. Il existe plusieurs types de raisonnement.

 

Le raisonnement déductif

Le raisonnement déductif va du général au particulier. Il tire les conséquences d'une loi, d'un principe, d'une règle générale et les applique à un cas particulier.

  • le général : les hommes ont toujours cru remédier à l'ignorance des choses en inventant des mots auxquels ils ne purent attacher un vrai sens. (...)

  • le particulier : c'est ainsi que des spéculateurs , en créant des mots et multipliant les êtres, n'ont fait que se plonger dans des embarras plus grands que ceux qu'ils voulaient éviter, et mettre des obstacles aux progrès des connaissances.

D'Holbach, Système de la nature, 1770

 

Le raisonnement inductif

Le raisonnement inductif va du particulier au général. Il envisage un cas précis pour en tirer les implications à un niveau général.

 

Le raisonnement causal

Le raisonnement causal s'appuie sur les causes d'un fait, d'une situation, d'un phénomène pour en tirer des conséquences.

  • La conséquence : l’homme est sociable ...

  • Les causes :  ... parce qu'il aime le bien-être et se plaît dans un état de sécurité

D'Holbach, De la politique naturelle, 1772

 

Le raisonnement analogique

Le raisonnement analogique établit un rapport inhabituel entre deux domaines et en montre les ressemblances. De ce rapprochement naît une conception nouvelle. Ce type de raisonnement s'appuie sur des images,des comparaisons.

Mot signalant l'analogie : l’homme d'État regrette les hommes destinés à la guerre comme un propriétaire regrette la terre employée à former le fossé qui est nécessaire pour conserver le champ.

 

Quesnay, article «Grains», Encyclopédie, 1769

 

Le raisonnement par opposition

Le raisonnement par opposition confronte deux situations pour en faire ressortir les différences, les divergences.

Les deux termes de l'opposition : jamais les triomphes les plus éclatants ne peuvent dédommager une nation de la perte d'une multitude de ses membres que la guerre sacrifie ; ses victoires même lui font des plaies profondes que la paix seule peut guérir.

 

Damilaville, article «Paix», Encyclopédie, 1770