Extensions dans l'établissement

 

L'exploitation plus large du travail des élèves est diverse. Cette partie ne propose que des pistes bien évidemment sommaires et non exclusives de ce qui peut être réalisé avec les élèves. Les informations collectées par les élèves peuvent être exploitées à différents niveaux :

 

Dans le cadre du cours d'histoire-géographie

 

L'histoire se fait avec des documents ... Et de fait les élèves des classes professionnelles seront amenés, le jour de l'examen, à tenir compte des documents fournis. On peut ainsi imaginer réaliser à partir des informations rassemblées par les élèves des documents qui compléteront l'éventail de sources sur une question donnée. Une photo, un objet, une carte réalisée par un élève pourront étoffer le contenu d'un cours.

 

Dans le cadre d'autres cours

 

Puisque l'une des ambitions du projet est la réalisation d'un document écrit proposant l'itinéraire dans le temps et l'espace d'un groupe classe, il semble naturel d'établir une coopération étroite avec l'enseignant de français. Ce dernier pourrait superviser la réalisation du document en insufflant aux élèves l'envie d'écrire le mieux possible cette histoire qui est la leur. Ce travail d'écriture pourrait aller plus loin : pourquoi ne pas rédiger certaines histoires vécues sous forme dramatique, scénarique ... Et si tel était le cas, une adaptation scénique ou cinématographique modeste serait intéressante à réaliser.

 

La mise en valeur des documents iconographiques pourrait être élaborée en collaboration avec l'enseignant d'arts appliqués ...

 

Intervenants extérieurs

 

Afin de compléter le travail des élèves et dans le but de montrer que l'histoire et la mémoire sont souvent indissociables, l'intervention de témoins venant raconter leur propre expérience renforcera la dimension humaine d'une question historique. D'une part parce que rien ne remplace le témoignage direct mais aussi parce que les élèves auront la possibilité de questionner l'orateur et d'obtenir immédiatement des compléments d'informations sur le sujet du témoignage.

 

Les interventions extérieures peuvent aussi être celles de spécialistes dans un domaine donné qui présenteraient aux élèves un exposé vivant de l'état des connaissances en ce domaine.

 

Hors de l'établissement

 

Autant que faire se peut, il faut sortir l'élève du cadre scolaire. Le travail réalisé est riche de possibilités dans ce domaine. Les visites peuvent avoir un caractère local, régional, national voire international si des budgets le permettent.

 

Ainsi, à l'échelon local, il peut être intéressant de mener une étude sur la proximité immédiate du lycée professionnel et d'attirer l'attention des élèves sur l'histoire locale. Les archives municipales sont à ce titre une véritable mine de documents.

 

Une visite dans un musée touchant aux arts et traditions populaires ouvrira l'esprit de l'élève à tous ces objets qui sont si insignifiants dans leur contexte utilitaire et si représentatifs dès lors qu'on essaye de leur arracher tout ce qu'ils contiennent en terme d'informations sur une époque.

 

La visite des musées est d'ailleurs d'une utilité évidente puisqu'elle permet le plus souvent de donner du volume, de la chair à des propos qui, lorsqu'ils sont abordés en classe, sont le plus souvent très abstraits.

 

Si on peut présenter un événement historique sur les lieux où il s'est déroulé, pourquoi s'en priver ? Parler en classe du 6 juin 1944 est une chose. Le faire depuis une plage de Normandie, face à la Pointe du Hoc par exemple, en est une autre. Le faire, au même endroit, avec l'un des rares survivants de la conquête de ce lieu en est une troisième.

 

La sortie de l'établissement a pour finalité de sensibiliser l'élève au témoignage direct. Ce témoignage est un morceau d'histoire. Chaque témoignage est un morceau d'histoire. En le faisant sien, l'élève peut le transformer en morceau de mémoire. C'est ainsi qu'il adopte le monde qui l'entoure et aussi qu'il devient l'une de ses composantes. En inscrivant sa mémoire dans l'histoire, il accepte un patrimoine parfois lourd à porter, souvent riche d'enseignement et qui ne pourra que l'obliger à se considérer acteur coresponsable de la société dans laquelle il vit.