Temps de la fiction - temps de la narration dans L’étranger
(Éditions Gallimard - folio, 1974)
| Nombre de pages | Durée | Chronologie | Citations | Observations |
Chapitre I | 23 | 2 jours | Jeudi, vendredi |
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Chapitre II | 9 | 2 jours | Samedi, dimanche | « C’est aujourd’hui samedi » (page 33) « ... que c’était dimanche ... » (page 36) | Donc l’enterrement a eu lieu le vendredi |
Chapitre III | 14 | 1 jour | Lundi | Les questions du patron au début du chapitre indiquent que Meursault vient de reprendre le travail |
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Chapitre IV | 9 | 6 jours | Du lundi au dimanche | « J’ai bien travaillé toute la semaine ... » « Hier c’était samedi ... » (page 57) |
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Chapitre V | 10 | 1 jour | Un jour de semaine | « Raymond m’a téléphoné au bureau » |
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Chapitre VI | 19 | 1 jour | Dimanche | « Le dimanche, j’ai eu ... » |
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Total 1ère partie | 84 | 18 jours | En juin |
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Chapitre I | 13 | 11 à 12 mois |
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Chapitre II | 15 | 5 mois | Compris dans les 11 à 12 mois | « ... le gardien m’a dit que j’étais là depuis cinq mois ... » (page 126) |
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Chapitre III | 23 | 1 jour | En juin | « ... l’été a très vite remplacé l’été. » (page 129) | Donc l’instruction a duré de 11 à 12 mois |
Chapitre IV | 14 | 1 jour |
| « ... avec l’attente du lendemain ... » (page 151) |
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Chapitre V | 22 | ? |
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Total 2ème partie | 87 | Environ 1 an |
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Synthèse :
Net déséquilibre entre la 1ère et la 2ème partie. Rythme beaucoup plus lent dans la 1ère partie.
Les jours qui dominent dans la 1ère parie sont ceux où Meursault ne travaille pas. Il est employé de bureau et sa vie s’organise autour de son occupation professionnelle. Le jour qui domine est le dimanche, jour de loisirs que Meursault déclare ne pas aimer : « Je n’aime pas le dimanche ... » (page 36).
Dans la 2ème partie, seuls les chapitres 3 et 4 retrouvent le rythme de la 1ère partie. Meursault découpe les journées en différenciant le matin du midi et de l’après-midi.
Le 2ème chapitre est inclus dans le temps du 1er. Meursault fait presque un retour en arrière et prend le temps de raconter, de réfléchir. Ce chapitre marque une pause dans l’écoulement du temps.
Dans le dernier chapitre la notion de chronologie disparaît.
Meursault est-il libéré des contraintes du temps dès qu’il est prisonnier ? (page 34 : « ... nous n’avons pas eu le temps », page 65 : « il fallait que je me lève tôt le lendemain » ... )