L'ASIE DE L'EST ET DU SUD-EST DANS L'ESPACE MONDIAL

 

SUJET BAC TERTIAIRE – ACADÉMIE DE PARIS – SESSION JUIN 2002

 

DOCUMENT 1 : La part de l'Asie dans l'économie mondiale (tableau statistique).

DOCUMENT 2 : Le développement en Asie de l'Est et du Sud-Est (texte).

DOCUMENT 3 : La Zone Économique Spéciale de Shanghai (croquis et texte).

DOCUMENT 4 : Le quartier des affaires de Singapour (photographie).

DOCUMENT 5 : La crise asiatique frappe Hong-Kong (texte).

 

QUESTIONS

 

QUESTION N°1 (document 1) (2 points)

Quelle est la place de l'Asie dans le monde ?

Quel est le poids de chacune des parties du continent identifiées dans le tableau ?

 

QUESTION N°2 (document 2) (2 points)

Quelles sont les étapes du développement de l'Asie de l'Est et du Sud-Est ?

 

QUESTION N°3 (documents 2 et 3) (4 points)

A partir de quelles activités la Zone Économique Spéciale de Shanghai a-t-elle assuré son développement ?

Peut-on parler d'espace économique intégré à l'économie mondiale ?

Avec qui cette intégration se réalise-t-elle ?

 

QUESTION N°4 (documents 3 et 4) (2 points)

Quel paysage urbain est issu du développement de ces nouvelles zones économiques ? Décrivez-le. Quel est le facteur commun de localisation de Shanghai et de Singapour ?

 

QUESTION N°5 (document 5) (2 points)

Quelles sont les limites actuelles au développement asiatique ?

 

QUESTION N°6 (synthèse) (8 points)

En vous aidant des documents, des réponses aux questions et de vos connaissances, rédigez une synthèse d'une vingtaine de lignes sur le sujet suivant : « L'Asie de l'Est et du Sud-Est : un pôle de croissance ».

 


 

Document 1 (retour)

 

LA PART DE L'ASIE DANS L'ÉCONOMIE MONDIALE.

(En pourcentage)

 

 

ASIE ENTIÈRE

JAPON

CHINE

ASIE DU SUD-EST (1)

Part de la population mondiale

56,0

2,2

21,3

6,9

Part dans le PIB mondial

28,9

15,5

2,4

3,6

Part dans le commerce mondial des marchandises :

Exportations

Importations

 

25,6

25,0

 

8,0

6,6

 

3,0

2,6

 

6,4

7,0

Part dans le commerce mondial des services :

Exportations

Importations

 

22,7

27,9

 

5,3

10,2

 

1,7

2,1

 

6,0

7,3

Part des investissements étrangers directs :

Entrées

Sorties

 

20,2

19,3

 

0,6

10,4

 

5,2

0,6

 

4,4

1,0

Part de la capitalisation boursière (fin 1996)

25,8

15,9

-

3,6

 

(1) Indonésie, Corée du Sud, Malaisie, Philippines, Thaïlande

D'après Dossiers et Documents du Monde - mai 1998

Sources : BRI, FIBV, CNUCED, Banque Mondiale, OMC

 

Document 2 (retour)

 

LE DÉVELOPPEMENT EN ASIE DE L'EST ET DU SUD-EST.

 

« La Corée du Sud, Taiwan, Singapour et Hongkong sont les premiers pays du Sud à montrer que la sortie du sous-développement est possible. Leurs dirigeants ont su adopter des stratégies efficaces : formation de la main-d'œuvre, construction d'infrastructures, politique de crédit favorable aux secteurs performants, insertion dans le commerce mondial.

Le faible niveau des salaires rapporté à la qualification de la main d'œuvre a permis aux NPI de se positionner en concurrents des pays du Nord. En 1975, le salaire moyen d'un ouvrier du textile coréen ne représentait que 8 % de celui de son homologue français. Hongkong et Taiwan se sont d'abord spécialisés dans le textile, tout comme la Corée du Sud, qui y a ajouté des industries plus lourdes (chimie, industrie mécanique). Pour Singapour, ce sont le pétrole et ses produits dérivés qui ont joué un rôle moteur, ainsi que les services, notamment la finance [...].

D'autres pays d'Asie se sont lancés dans la même stratégie - Thaïlande, Indonésie, Malaisie, Chine continentale - et sont venus concurrencer les NPI de la « première génération ». Ces derniers, grâce au capital matériel et humain accumulé, sont parvenus à diversifier leurs activités vers des productions plus sophistiquées, en particulier dans les technologies de l'information et de la communication: Désormais, on ne délocalise plus vers mais à partir de ces pays, par exemple vers, les régions côtières de la Chine. »

 

Christian Chavagneux, Alternatives Économiques, Les chiffres de l'économie Hors Série N°50 - 4ème trimestre 2001

 

Document 3 (retour)

 

LA ZONE ÉCONOMIQUE SPÉCIALE DE SHANGAI

 

Légende : 1) Zones d'activités sous supervision du gouvernement central. 2) Zones d'activités sous responsabilité de la municipalité.  3) Espaces ruraux et bourgs urbains hors zones d'activités. 4) Principaux axes routiers. 5) Tunnels. 6) Principaux bacs.

 

« La ZPE de Jinqiao est la première, tant par la superficie aménagée que par le volume des investissements. Deux entreprises - Shanghai General Motors, sino-américaine et Shangai Huahong Micro Electronics, sino japonaise - dépassent le milliard de dollars d'investissement. Par le volume des investissements, les firmes étatsuniennes arrivent nettement en tête (près de 38 %), suivies par les japonaises (26 %), les hongkongaises (11 %) et les allemandes (8 %). Les autorités chinoises souhaitent accueillir ici principalement des entreprises de haute technologie (matériels de télécommunication, construction électrique et électronique).

La vitrine de la Zone de Pudong est la zone financière et commerciale de Luijazui. Deux cents constructions de plus de 17 étages y sont prévues, dont les deux tiers sont d'ores et déjà achevées. Parmi elles, la tour de télévision (Oriental Pearl TV Tower), d'une hauteur de 468 mètres fait figure de symbole de réussite du capitalisme chinois.

Le parc technologique de Zhangijang... doit devenir une « base nationale pour les technologies biomédicales », et accueille de nombreuses entreprises du secteur pharmaceutique, parmi les plus grandes à l'échelle mondiale ; elles fabriquent des médicaments, en particulier des antibiotiques, qui manquent sur le marché chinois. »

 

D'après Gabriel Weisberg, Mappemonde N°59, Septembre 2000

Document 4 (retour)

 

SINGAPOUR : LE QUARTIER DES AFFAIRES

 

 

Source : Brooke / Fotogram-Stone - Nathan Géographie Terminale - 1995

Document 5 (retour)

 

LA CRISE ASIATIQUE FRAPPE HONG-HONG

 

« Après la crise financière asiatique 1997-1998 qui avait affaibli sa position de place financière et commerciale internationale, une remontée des principaux indicateurs macro-économiques (1) avait permis pendant quelques mois à HongKong de remettre à plus tard la nécessité de s'attaquer à ses problèmes structurels. Mais une nouvelle vague de pessimisme a frappé l'ex-colonie britannique, qui éprouve une réelle insatisfaction à l'égard de son gouvernement [...].

Le chômage a repris le chemin de la hausse : il atteignait 5,5 % à la fin de 2001 et continue d'augmenter. Les écarts sociaux se creusent : le dernier recensement décennal, publié en 2001, montre une ville tellement polarisée entre riches et pauvres que, pour la première fois, le risque d'instabilité sociale inquiète [...].

Le trésor s'inquiète aussi de ce que près de 24 % des recettes du gouvernement dépendent des impôts sur l'immobilier (ce qui explique, en partie, les intérêts croisés entre promoteurs immobiliers et l'administration) : la forte baisse dans les transactions dans ce secteur depuis 1997-1998 rend d'autant plus urgente une réforme fiscale. Hier, on parlait de transformer HongKong en centre high-tech rival de Singapour et Taïwan, mais on ne voit pas se dessiner de stratégie à long terme dans ce domaine, en particulier dans la formation. »

 

Llaria Maria Sala, « Bilan du monde, Le Monde », Janvier 2002.

 

(1) indicateurs macro-économiques : exemple PIB/PNB.