Géographie --- Histoire --- Français

 

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Le sujet d'histoire --- Le sujet de français

 

Géographie : LES GRANDS ENSEMBLES DOMINANTS DU MONDE ACTUEL

 

Question 1 : ( 2 points)

Europe occidentale, Asie, Amérique du Nord,

Trois « pôles » qui s'adjugent les 4/5ème des échanges mondiaux

Triade située dans l'hémisphère Nord

Opposition Nord/Sud.

Valorisation : copies qui insistent sur Union Européenne, qui mettent en relation la part du Moyen- Orient avec le pétrole d'une part et le faible poids démographique par ailleurs.

 

Question 2 : ( 2 points)

Principaux pôles : Europe occidentale, Asie, Amérique du Nord

C'est vers l’Asie que les flux sont les plus importants, quel que soit le pôle considéré.

 

Question 3 : ( 3 points)

Amérique du Nord, Europe Occidentale, Japon

L'Amérique du Nord représente plus de la moitié du marché

Domination écrasante des Etats-Unis

Les grands pays industrialisés d'Europe de l'Ouest (L'Union Européenne) sont en deuxième  position

Le Japon.

 

Question 4 : ( 2 points)

Pas exactement : sous-représentation de l’Asie par rapport à son rôle dans les échanges mondiaux, sur-représentation de l'Amérique du Nord.

 Valorisation : La hiérarchie interne aux pays industrialisés est inversée par rapport à celle du commerce mondial.

 

Question 5 : ( 3 points)

Aux firmes internationales ou transnationales

Ils prennent une importance croissante: 30 % de l'activité économique, tous secteurs confondus, sont passés sous leur contrôle

Mondialisation.

Valorisation : Phénomène de concentration, mondialisation et hiérarchie de puissance.

 

Synthèse : (8 points)

La synthèse peut être construite autour de la mise en évidence :

  • des grands ensembles dominants le monde actuel (localisation géographique, Triade),

  • des points d'appui de leur domination (part du commerce mondial, capitaux, firmes multinationales, mondialisation),

  • de la hiérarchie de ces grands ensembles,

  • de l'identification des ensembles dominés (le « Sud ») et des aspects de cette domination.

 

Valorisation: utilisateur de connaissances complémentaires au dossier (géopolitique et puissance militaire, prépondérance culturelle).

 


 

Histoire : L'Allemagne dans les rapports de puissance dans le monde, de 1871 à nos jours.

 

Question 1 : (2 points)

La première dans bien des domaines (population, production industrielle …)

égale à son rival principal (la France) pour les effectifs militaires,

inférieure à la Grande Bretagne et la France pour l'expansion coloniale.

 

Question 2 : (3 points)

lère guerre mondiale, défaite allemande,

perte de territoires en Europe et de toutes ses colonies (articles 5 1 et 119),

perte de la puissance militaire (tous les autres articles)

 Valorisation : pour les précisions données sur les clauses du traité.

 

Question 3 : (3 points)

Occupation de son territoire au lendemain de la seconde guerre mondiale (panneau : secteur américain),

partition de son territoire : construction du mur qui matérialise cette frontière intérieure,

Russes et Américains, partage du monde en deux blocs, « guerre froide », arme atomique, déclin de l'Europe en général.

 Valorisation : partage de l'Allemagne entre OTAN et Pacte de Varsovie, satellisation.

 

Question 4: (2 points)

Chute du mur de Berlin et recul puis disparition de la puissance soviétique,

Réunification RFA et RDA.

Précautions : ne pas inquiéter les voisins européens (Paris, Londres, Moscou)

Ne pas faire craindre une « dérive nationaliste », un retour aux idées d'expansion de l'Allemagne Hitlérienne.

 

Question 5 : (2 points)

Allemagne, devenue le pays le plus peuplé d'Europe,

Comme la représentation du pays dans les institutions européennes est fonction du nombre d'habitants (voix au Conseil des ministres, députés, commissaires), elle demande un rééquilibrage.

Mais les autres « grands » - la France en tête - n'y sont pas favorables.

L'Allemagne est désormais le pays le plus peuplé en Europe mais son nombre de députés n'est guère supérieur à celui des autres grands pays (Italie, France, Royaume-Uni).

Son nombre de commissaires et de voix au Conseil des ministres est égal à celui des autres grands pays de l'Union Européenne.

Elle demande un rééquilibrage.

Cela traduit la place nouvelle de l'Allemagne en Europe.

 

Question 6 : synthèse

La synthèse doit prendre appui sur la définition de périodes en liaison avec la puissance allemande :

a) Fin XXème siècle à la Première guerre mondiale

b) Limitation de la puissance allemande 1919 - années 30,

c) Période nazie : reconstruction de la puissance sur la base du totalitarisme et ses conséquences (défaite écrasante de 1943),

d) Allemagne de 1945 à 1989 : Disparition puis reconstruction mais dans le double cadre de :

  • L’Europe divisée/dominée par les deux grandes super puissances,

  • L’Europe en construction.

 

e) Depuis 1989 Réunification dans le cadre de l'Union Européenne.

Valorisation :

Copies insistants sur différentes dimensions de la puissance et en particulier sur la persistance du poids démographique et des bases économiques de la puissance.

Copies mettant en valeur le passage d'une expression de la puissance isolée, nationale, à une expression dans le cadre de l’Europe en construction.

 


 

Français : Le Tiers-Instruit, Michel Serres (1991)

 

Compétences de lecture (12 points)

 

1 - Le dialogue entre les marins et les insulaires oppose deux thèses, deux conceptions du football. Pour les marins, le jeu doit permettre de déclarer un vainqueur et un vaincu en un temps donné ; l'équipe qui a un nombre de buts supérieur l'emporte. En revanche, pour les indigènes, la fin heureuse du match n'est déclarée qu'à l'égalisation des points pour les deux équipes en présence ; le match dure aussi longtemps que cette égalisation n'est pas acquise.

Deux mots résument l'attitude de l'un et l'autre camp : « partager » et «départager ». Les marins veulent départager les équipes: « Il faut un vainqueur et un vaincu »(1. 19). Leur argumentation repose sur l’usage, sur l'habitude, et s'efface rapidement pour faire place à l'incompréhension. Les insulaires ignorent le sens du mot «départager ». Ils développent leur argumentation par la comparaison avec le partage nécessairement équitable du gâteau : « le vrai partage »(1.39).

 

2 - Le dialogue devient déséquilibré puisque, à deux reprises (ligne 36 et ligne 40), les matelots ne répondent pas aux indigènes. Ces silences traduisent l'incapacité à opposer dans l'échange des arguments construits et réfléchis. Ils manifestent en outre l'incompréhension des matelots : les arguments des indigènes renvoient à un système de valeurs totalement étranger au leur. Cette conception du monde est tellement différente de la leur qu'ils n'y ont jamais réfléchi.

Dans cette perspective, le silence peut être interprété comme l'expression de la perplexité, du doute, comme le début d'une interrogation intérieure.(Plusieurs indices annoncent et préparent ce silence: brefs acquiescements « certes » (1. 26). «sûrement » (1.28) : «Cela ne voudrait rien dire » (1.30) : « Les visages pâles, interloqués, se taisent ». (l. 34)

 

3 - La dernière partie du texte donne de la gravité à cette histoire qui se présente dans un premier temps comme un fait divers sportif amusant. Dans un deuxième dialogue les marins s'interrogent sur l'issue de la dernière guerre - le mot «Hiroshima »(1.49) et l'interrogation finale «Gagnée vraiment ? » amènent le lecteur à réfléchir et à s'interroger à son tour. Cette dernière réplique remet en question l'ordre établi des choses, c'est à dire ce qui constituait jusqu'alors une évidence: on ne «gagne » pas une guerre, on est seulement plus fort que l'autre à un moment donné. Cette question laisse entendre qu'il n'y a ni vainqueur ni vaincu dans une guerre: il n'y a sans doute que deux perdants. Toute guerre constitue un échec car c'est la preuve que les hommes, par manque de sagesse, n'ont pas su dialoguer.

Les dernières répliques incitent à relire et à interpréter l'anecdote initiale. Le parallèle, la transposition, ajoutent une dimension morale. Les règles de la guerre et les règles du football obéissent à la même logique. Le match de football apparaît comme un condensé exemplaire de l'ensemble des activités humaines. Le refus des indigènes de «départager » a valeur de message général et universel : « départager », qu'il s'agisse du sport ou de la guerre est une «chose injuste et barbare ».

Le texte dans son ensemble, récit du match de football et dialogues, devient ainsi une sorte de conte philosophique qui remet en question le bien fondé de notre civilisation occidentale dont les valeurs veulent que la vie sociale - notamment à travers le sport -, la vie économique et politique -désignent des vainqueurs et des vaincus. « A quoi bon humilier des vaincus si l'on veut passer, comme vous, pour des civilisés ? » (1.41 et 1.42) : les insulaires apparaissent comme porteurs d'une morale qui remet en cause les codes de conduite que nous croyons universels et indiscutables , qui sont alors les «civilisés » ?

 

Compétences d'écriture (8 points)

 

Quelques critères d'évaluation :

 

  • respect de la longueur («une quarantaine de lignes »)

  • qualité de l'expression (syntaxe, orthographe, richesse du vocabulaire)

  • graphie et présentation

  • prise en compte de la situation de communication : l'écrit attendu a la forme d'un dialogue théâtral (disposition graphique, alternance des répliques, didascalies éventuelles ... )

  • prise en charge des deux points de vue imposés par chacun des deux personnages (présence et pertinence des arguments, d'exemples , articulation et enchaînement des arguments ... )

  • on valorisera la pertinence et l'originalité de l'argumentation

  • on valorisera en outre les productions qui associent efficacement argumentation et dimension théâtrale (échange vivant et vraisemblable, ton des protagonistes, registre de langue, ponctuation ... )

 

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