Résumé de Ramonet

 

I- Mise en évidence du plan du texte à résumer (après avoir souligné dans le texte les mots-clés et les mots de liaison)

 

A. Constat introductif

 

1er § : autrefois, ville = courtoisie, élégance, raffinement, fondements de la civilisation, art de vivre. Elle rayonne = beauté, nouveauté, modernité, art de vivre.

 

2e § : aujourd'hui = symbole de mal-vie, inconfort, nuisances, mal-être + concentré des maux sociologiques.

 

B. Constat. Les faits

 

3e § croissance hallucinante : 3 % de la popu mondiale au début XIXe siècle, plus de 50 % aujourd'hui. Le genre humain est devenu le genre urbain. C'est un phénomène mondial (Nord et Sud).

 

4e § Explosion des villes : super-agglomérations, mégalopoles.

= le citadin est emprisonné, asservi, broyé par les structures urbaines : gigantesques, babyloniennes, monstrueuses.

 

5e § Mais différence Nord-Sud : Sud = différence marquée entre ville et campagne préservée ; Nord = mode de vie urbain se généralise à tout le pays. Vrai au Japon, Europe, Amérique (sous-entendu : du Nord).

 

Ici, problème = il semble qu'à partir de ce point du texte, l'auteur ne s'intéresse plus qu'à ce qui se passe dans les villes du «Nord». Comme ce n'est qu'une impression, il vaudra mieux garder l'approche «ville» sans préciser plus qu'il ne le fait lui-même.

 

C. Évolution des villes : causes

 

6e § : double mouvement contradictoire :

- concentration continue de l'activité économique vers les villes.

- les villes se dégradent.

 

Deux options sont offertes :

- centre ville réhabilité : prix de l'immobilier grimpent : les plus modestes sont chassés vers les banlieues ;

- centre ville abandonné : il se clochardise, se gangrène. Les immeubles deviennent des taudis.

 

7e § : Automobile + spéculation immobilière = différenciation des quartiers : des quartiers aisés, cadre agréable ; des cités de banlieue, où habitat ingrat, laid, monotone, dégradé + population qui réunit tous les problèmes sociaux.

 

D. Évolution des villes : conséquences

 

8e § : que ce soit au centre ou en banlieue, révélateur du malaise profond de la société, de l'ampleur de la crise économique et sociale.

Révélateur : les explosions de violence qui se propagent par les réseaux de communication, relayées par les médias. Peur sur la ville.

 

9e § : Création d'un ministère de la ville en France pour éviter…

-l'évolution à l'américaine : loi du marché + naissance d'une jungle : les sans-logis, les poches de misère (comparaison avec le Bangladesh). Rassemblement des naufragés de la croissance et des victimes des discriminations. Drogue, violence.

Le nombre de policiers n'y change rien.

Résultat : pour opinion américaine, priorité au sauvetage de la ville.

 

Impression d'ensemble : texte journalistique, mal construit, sans vrai plan : plutôt une suite de réflexion, l'une appelant l'autre, en cascade.

L'introduction est nette, mais il n'y a pas de conclusion distincte.

Problème de proportions.

 

II- Premier essai de rédaction reformulée.

 

En ne s'appuyant que sur ce schéma, sans plus reprendre le texte originel, essai de reformulation :

 

La ville a été le lieu de la civilité, de la civilisation. Là était la beauté, la modernité, l'art de vivre. Elle est devenue le symbole du mal-être, des nuisances. En elle se concentrent désormais tous les maux de la société.

La première raison est dans sa croissance démographique vertigineuse. En deux siècles, on est passé de 3 % à plus de 50 % de citadins dans le monde. Le genre humain est devenu un «genre urbain». Des agglomérations monstrueuses sont apparues, où l'homme est emprisonné, broyé.

Le phénomène est mondial, mais si au Nord le mode de vie urbain s'est imposé même aux campagnes, les villes du Sud sont restées nettement démarquées de la campagne.

Cependant, en même temps que la concentration économique se poursuivait vers les villes, celles-ci se sont dégradées. Deux options sont apparues : les centre-villes ont été réhabilités et les plus modestes ont dû émigrer vers les banlieues ; ou ils ont été abandonnés et ils se sont gangrenés.

L'invasion de l'automobile et la spéculation immobilière ont ainsi abouti à créer des quartiers riches, aisés, et des banlieues laides et inhumaines, où tous les problèmes sociaux ont été concentrés.

Révélateurs du malaise profond de la société, elles ont connu de terribles explosions de violence, qui, avec le relais des médias, ont semé la peur sur les villes.

Aujourd'hui, on s'emploie à enrayer en France une évolution «à l'américaine» : aux USA, en effet, les mêmes causes ont fait apparaître de véritables poches de misère, comparables parfois aux pays du Tiers-Monde, où se rassemblent les «naufragés de la compétitivité» et les victimes des discriminations. La drogue et surtout la violence y règnent. La multiplication des policiers n'y change rien.

L'opinion américaine exige désormais majoritairement que l'on sauve les villes.

 

Bilan : sans me limiter, en retraduisant mon schéma, j'arrive à 288 mots. Or, je dois rester entre 180 et 220 mots (200 + ou - 10 %)

Mais il est facile de retravailler ce texte pour l'épurer, en ôter les détails inutiles, trouver des mots qui synthétisent les réflexions de l'auteur.

 

Proposition de résumé en 216 mots :

 

Autrefois lieu de civilisation concentrant beauté et modernité la ville symbolise aujourd’hui le mal-être.

 

Sa croissance démographique est vertigineuse. En deux siècles, on est passé de 3 % à plus de 50 % de citadins dans le monde.

 

Le genre humain est devenu «genre urbain». Des agglomérations monstrueuses apparaissent broyant et emprisonnant l'homme.

 

Le phénomène est mondial, mais si au Nord le mode de vie urbain s'est imposé même aux campagnes, les villes du Sud en restent nettement démarquées.

 

Cependant, alors que la concentration économique se poursuivait vers les villes, elles se sont dégradées. Deux options sont apparues : soit les centres-villes ont été réhabilités poussant les plus modestes vers les banlieues ; soit ils ont été abandonnés et se sont gangrenés.

 

L'invasion de l'automobile et la spéculation immobilière ont abouti à créer des quartiers riches et des banlieues inhumaines concentrant les problèmes sociaux.

 

Révélatrices d’un malaise social profond, les terribles explosions de violence sèment la peur sur les villes.

 

La France s'emploie à enrayer une évolution «à l'américaine» : aux USA sont apparues de véritables poches de misère où se rassemblent «naufragés de la compétitivité» et victimes des discriminations. Drogue, violence y règnent malgré la présence policière. Une majorité d’Américains exige désormais qu’on sauve les villes.