Si conclusion il y a, à ce stade de notre travail, ce ne peut être qu’une conclusion partielle : en effet le projet reste en cours de réalisation et j’ignore encore, aujourd’hui, s’il arrivera à terme, à un peu plus d’un mois de la fin de l’année scolaire. Si nous ne parvenions pas à l’achever, cela serait fâcheux pour la crédibilité du projet aux yeux des élèves, sans compter le sentiment de frustration qui pourrait naître si le journal n’était pas publié. Dans ce cas de figure catastrophique, je pense cependant que, avec le reste de l’équipe pédagogique, nous aurons réussi à sensibiliser les élèves aux notions de projet, de multidisciplinarité et au travail en groupe. C’est un point positif non négligeable, sachant qu’ils seront de nouveau concernés par le PPCP, la plupart des élèves envisageant de prolonger sa scolarité au niveau du baccalauréat professionnel.

 

Ce résultat mitigé, nous le devons en partie à une contradiction de la circulaire ministérielle sur le PPCP qui précise qu’ “ il est souhaitable de constituer les équipes [pédagogiques] avant la fin de l’année scolaire qui précède celle de la réalisation des projets ”[1]. Le B.O. datant du 29 juin 2000, l’application préconisée et la réflexion collective qui l’accompagne étaient matériellement impossibles à mener à cette date (car chacun prenait des vacances bien méritées ! ). Il semble donc que la circulaire envisage essentiellement la mise en œuvre du PPCP à partir de la rentrée prochaine, 2001-2002, et qu’elle reconnaisse implicitement les tâtonnements et les balbutiements des projets, dans la mesure où ils préparent le terrain pour la rentrée prochaine, où une série d’infrastructures seront mises en place[2].

 

A travers notre projet de journal, l’enseignement général, notamment le français, s’est vu accorder une place importante, sans faire d’ombre aux enseignements professionnels. A l’issue de ce projet, j’ai appris à travailler en équipe, à mesurer la dimension “ professionnalisante” de ma discipline, tout en développant une expérience individuelle sur le terrain en français où, dans mon cas, la question des pré-requis s’est révélée fondamentale.

 

Je pense que le PPCP sera reconduit à la rentrée prochaine et, paradoxalement, bien que pourvu d’une courte expérience professionnelle, je crois que la réflexion et la pratique développées ici me permettraient de m’impliquer de façon active dans mon prochain établissement d’affectation.

 

1 B.O. n° 25 du 29 juin 2000, op. cit

2 Cf. B.O.

 

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