Mondialisation : quel développement pour les pays pauvres

 

Document 1

 

La politique des gouvernements des pays les plus riches équivaut « à un vol caractérisé » à l'encontre des plus pauvres, qui se heurtent à des barrières douanières quatre fois plus élevées que celles que les pays riches doivent franchir. Le coût global de ces barrières s'élève à 100 milliards de dollars par an, soit le double de l'aide au développement.

L'agriculture est un des exemples les plus sensibles de cette politique à deux vitesses pratiquée par les pays riches. Le total des subventions aux agriculteurs des pays de l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) s'élève à plus de 1 milliard de dollars par jour. Ces subventions, qui vont majoritairement à l'agriculture productiviste, génèrent des excédents vendus à perte sur les marchés mondiaux. Selon les calculs de l'Oxfam* l'Union européenne et les Etats-Unis exportent à des prix inférieurs de plus d'un tiers aux coûts de production. Ce dumping* a des effets ravageurs sur les marchés locaux des pays pauvres, comme à Haïti, au Mexique ou encore en Jamaïque.

 

* OXFAM: ONG (Organisation non gouvernementale) britannique qui œuvre dans l'aide au développement.

* Dumping: vente à perte pour éliminer, éventuellement, la concurrence.

 

D'après MARTINE LARONCHE, le Monde (24 avril 2003)

 

Document 2

 

Evolution de l'aide internationale de 1992 à 2000 (en % du PNB)

 

Document 3

 

Mettre en œuvre un développement durable est une nécessité pour tous, et peut-être plus encore pour les pays pauvres. Aux Nations unies, nous essayons de défendre qu'il existe une voie pour le développement économique, social et environnemental.

[...] Si l'on considère le domaine crucial de l'énergie, [...], il y a un fort potentiel dans les pays pauvres pour mettre en œuvre des énergies fondées sur le concept de développement durable. On utilise, par exemple, dans nombre d'entre eux le bois comme source d'énergie, le plus souvent dans des fours utilisés pour la cuisine en extérieur. Il est possible d'améliorer ces fours de telle sorte que la quantité de bois nécessaire soit moindre. Cette économie présente un autre avantage: elle permet de moins exposer à la fumée leurs utilisateurs. Car cette exposition revient à fumer un paquet et demi de cigarettes par jour et l'on estime qu'un million de femmes meurent, chaque année, principalement à cause de cette pollution. En améliorant ces fours, ce n'est pas seulement l'environnement que l'on dégrade moins, mais l'on protège la santé et l'on promeut le développement via une meilleure utilisation des ressources.

 

D'après NITIN DESAI, secrétaire général adjoint pour les affaires économiques et sociales aux Nations unies.

Le Monde Dossiers et documents, septembre 2003.

 

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Questions

 

Document 1 (4 points)

 

Relevez dans le texte trois raisons pour lesquelles les pays en voie de développement ne profitent pas de la mondialisation.

 

Document 2 (4 points)

 

Quelle tendance générale se dégage de ce graphique ?

Quels pays ne suivent pas cette tendance générale? Justifiez votre réponse.

 

Document 3 (4 points)

 

Quels avantages apporterait l'amélioration des fours à bois donnés en exemple dans le texte? En quoi cet exemple répond-il aux exigences du développement durable?

Appuyez votre réponse sur deux éléments.

 

Mise en relation (8 points)

 

A l'aide des documents et de vos connaissances, rédigez un paragraphe argumenté où vous montrerez les difficultés que rencontrent les pays pauvres pour leur développement.

 

Il sera tenu compte de la qualité de l'expression et de l'orthographe.